Notre équipe se consacre à l’étude des mécanismes qui assurent le maintien des fonctions stéroïdogènes de la glande corticosurrénale et des gonades, lesquelles régulent respectivement l’homéostasie corporelle (hormones minéralocorticoïdes et glucocorticoïdes) et la fonction de reproduction (stéroïdes sexuels). Ces glandes endocrines partagent une origine embryonnaire commune mais suivent des trajectoires de différenciation distinctes qui aboutissent à leur maturité fonctionnelle : périnatale pour la surrénale (zonation corticale) et pubertaire pour les gonades (développement des cellules de soutien et des cellules stéroïdiennes actives). Nous émettons l’hypothèse que, du fait de cette origine embryonnaire commune, des circuits moléculaires partagés, adaptés aux contextes surrénalien ou gonadique, pourraient révéler ou mobiliser les capacités de plasticité des cellules des zones corticales et des compartiments somatiques des gonades.

Nos objectifs sont les suivants :
-Définir les bases de l’homéostasie surrénalienne et gonadique.
-Comprendre comment les perturbations de ces mécanismes conduisent à des pathologies (tumeurs bénignes ou malignes, syndromes d’hypersécrétion ou insuffisance endocrine).
-Proposer de nouvelles cibles thérapeutiques sur la base de ces connaissances.

Nos recherches reposent sur l’utilisation de lignées cellulaires et de modèles de souris génétiquement modifiées, utilisés à des fins de recherche fondamentale, mais également comme modèles pour l’évaluation préclinique de nouveaux traitements. Pour atteindre ces objectifs translationnels, notre équipe est pleinement intégrée dans des réseaux cliniques nationaux (COMETE) et internationaux (ENS@T), ainsi que dans la filière des maladies rares FIRENDO. Nous avons également développé des collaborations avec des équipes en France et à l’étranger, notamment aux Pays-Bas, en Allemagne et aux États-Unis.

Dans ce cadre, nous explorons le rôle des signalisations cellulaires (WNT et PKA), des mécanismes épigénétiques et post-traductionnels (PRC2 et SUMOylation), ainsi que du microenvironnement immunitaire (macrophages) dans le développement et le maintien de l’homéostasie de ces glandes endocrines, ainsi que dans la formation des tumeurs du cortex surrénalien et des compartiments somatiques des gonades. Enfin, nous cherchons à comprendre pourquoi les lésions tumorales surrénaliennes sont plus fréquentes chez les femmes en étudiant les mécanismes du dimorphisme sexuel surrénalien.

Ces études sont menées sous la responsabilité de trois chercheurs de l’équipe et s’inscrivent dans le cadre de plusieurs projets financés, aux fortes complémentarités :
•ADREMAC (ANR 2022-25)
•OVARYPROTECT (ANR 2022-25)
•EQUIPE LIGUE (2020-25)
•WCR (2024-26)
•ADD-SEX (ANR 2024-26)
•GROUPAMA maladies rares